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LE CONTEXTE

Fig. 1.1 Un canal d'Amsterdam au XVII siècle

GWL TERREIN

Fig. 1.2 Carte des bâtiments d'Amsterdam par année de construction

Fig. 1.3 Vue aérienne du centre-ville d'Amsterdam

Fig. 1.4 Vue depuis Westerpark

Fig. 1.5 Vue sur l'usine de pompage

LA SITUATION

 

Pays                                                     Pays-Bas

Population                                           799 442 hab. (2013)

Population de l'agglomération          1 096 920 habs.

Superficie                                            219,33 km2

Densité                                                 3 645 hab./km2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA MORPHOGÉNÈSE DE STAATSLIEDENBUURT

 

Fondation

 

Amsterdam est à l’origine un village de pêcheur dont les premières références remontent à 1204.  Fondé sur les berges de l’Amstel, les pêcheurs de l’époque érigèrent un barrage pour protéger leur campement des inondations fréquentes, d’où la toponymie de la ville.  Comme la moitié de du pays, le peuplement est situé sur des plaines 2 mètres sous le niveau de la mer.

 

Croissance médiévale

 

La ville s’élève graduellement comme principale ville portuaire au Pays-Bas pendant le moyen-âge grâce à des exemptions de taxes encourageant le commerce maritime.  Amsterdam développe des contacts étroits avec la ligue hanséatique qui lui permettent de diversifier son commerce, de consolider son rôle économique en Europe du nord et d’assurer sa prospérité économique pour les prochains siècles.

 

L’âge d’or

 

Amsterdam connaît un âge d’or pendant le 17e siècle lors de l’essor du commerce colonial, où elle devient le principal point de transbordement d’Europe et le centre financier du monde jusqu’à son déclin au 18e siècle.  C’est pendant cette période que la ville connaît une forte expansion et développe son système de canaux concentriques, de polders et plus d’une centaine de ponts à l’intérieur d’un périmètre fortifié qui caractérisent son paysage urbain encore aujourd’hui. 

 

Déclin et modernisation

 

Les guerres européennes du 18e siècle sont responsables du déclin d’Amsterdam dont l'influence atteint un bas historique au début du siècle suivant.  La révolution industrielle touche les Pays-Bas à la fin du 19e siècle et relance son économie.  La forte migration ouvrière conséquente provoque l’expansion de quartiers ouvriers en dehors de ses murs, dont le Westerpark, quartier du GWL terrein.  D’importants canaux sont creusés pour relier la ville au Rhin et la mer du nord, ce qui soulève d’importantes retombés économiques pour la cité et le pays.

 

Le 20e siècle

 

L’après guerre voit une autre phase d’expansion.  La seconde guerre mondiale a laissé la ville en mauvais état.  Pendant les prochaines décénies, une volonté de réaménagement voit le jour dont la planification d’un métro et d’autoroutes reliant le centre à la périphérie.  Des démolitions d’envergures pour élargir les rues se déroulent pendant les années 70 qui, suite au mécontentement de la population, sont mises à l’arrêt.   L’autoroute ne sera jamais construite, et la plupart des gabarits des rues sont préservées.  La plupart des bâtiments d’Amsterdam sont aujourd’hui inscris sur la liste de l’héritage mondial de l’UNESCO.

 

 

ENJEUX MÉTROPOLITAINS

 

 

Densifier la ville : utilisation des friches industrielles 

 

En Europe, dans les années 1970, on note la période dite de « maladie hollandaise », cette crise économique est principalement centrée sur les plus grandes villes de la Randstad, région de concentration urbaine à l’Ouest du pays, où se situe Amsterdam par exemple. La conséquence de cette crise se traduit par une crise urbaine majeure dans ces villes, et en affecte les espaces. Cette fin de cycle de vie urbaine donne lieux à l’émergence de friches industrielles de taille considérable en plein centre-ville. L’impact physique de ces changements socio-économiques se retrouve dans la transformation de l’espace géographique de la ville. Ainsi, on assiste au développement de friches industrielles en lieu et place des anciennes activités dévoreuses d’espace. Pendant près de dix ans, Amsterdam oublie sa rive Sud, où les usines se trouvaient en périphérie du centre historique. Il faut attendre les années 1990 un retournement de situation avec le passage de la périurbanisation à la métropolisation. On assiste à une rurbanisation, une réhabilitation et une réappropriation de ces espaces délaissés que sont les friches. Principalement pour des besoins de densification urbaine d’Amsterdam. En effet, la valeur élevée de l’immobilier dans les centres-villes ainsi que la disponibilité limitée des terres rendent l’urbanisation complexe. Le modèle d’étalement urbain est obsolète. Il convient donc de réinventer les formes urbaines, tout en permettant des évolutions, favoriser le « vivre ensemble » ainsi que faciliter et améliorer la gestion de m’énergie.

 

Favoriser le développement écologique : une nécessité 

 

Les villes n’occupent que 2% de la surface du globe ; or elles abritent 50% de la population mondiale, consomment 75% de l’énergie produite et sont à l’origine de 80% des émissions de CO2. Énergivore et principale source des émissions de gaz, la ville et ses habitants sont les premiers concernés par le réchauffement climatique. Les villes sont les hauts lieux de la bataille contre le changement climatique. Amsterdam est d’autant plus concernée qu’elle se trouve en dessous du niveau de la mer et est donc significativement menacée par la conséquente montée des eaux prévue. Le développement durable est un des leitmotiv des planifications urbaines de cette ville. L’environnement durable se retrouve dans deux principaux aspects : la gestion des déchets et l’énergie. La ville a pour mission de réduire au maximum sa production de déchets, et par ailleurs, de renforcer l’action en matière d’efficacité énergétique ainsi que de favoriser la mise en place de systèmes de production locale d’énergie. Maîtriser l’énergie concerne, par exemple, le respect des critères d‘éco-construction, de construction de bâtiment passif voire à énergie positive. Ou encore, la production d’énergie solaire avec l’installation de panneaux photovoltaïques pour couvrir une partie des consommations des habitants. De solutions simples peuvent être trouvées, comme la récupération des eaux de pluie pour des usages quotidiens, le recyclage des eaux usées, ou la construction de toitures végétalisées pour maximiser la rétention d’eau ; afin de réduire la consommation d’eau potable. Enfin, la diminution des transports motorisés et l’intégration des différents modes de transport dans un seul système efficace permettent aussi une réduction de l’empreinte environnementale. Avec des outils comme les systèmes d’auto-partage, le développement du transport collectif ou la favorisation de l’utilisation de modes de déplacements dits « doux ». La volonté écologique d’une ville est donc un enjeu majeur dans le développement urbanistique de celle-ci.

 

Favoriser la mixité sociale au cœur des quartiers 

 

Avec la crise socio-économique des années 1970 qui suit l’abandon de sites industriels aux abords des centres des villes de la Randstad par les industries de première génération, a lieu l’apparition de la périurbanisation, où les populations aisées s’écartent des centres qui sont en voie de paupérisation. Une des conséquences majeures est la spécialisation des espaces de l’aire métropolitaine allant parfois même jusqu’à la ségrégation socio-spatiale. A Amsterdam, la population la plus prospère s’installe en périphérie encouragée par la politique d’aménagement du territoire prônant, dans les années 1980, la déconcentration. Westerpark est le quartier le plus modeste de l’agglomération en termes de revenu. Souffrant d’abord d’une réputation médiocre, cela change en partie grâce à sa proximité du centre d’Amsterdam qui le rend attractif ; et à une volonté franche de la municipalité qui mène une politique volontariste de peuplement favorisant le retour des classes supérieures, dans le but de développer le mixage culturel qui a lieu. La mixité sociale et culturelle est favorisée grâce à la création d’espace de rencontre, de la suppression des clôtures, de la mise en place de marchés et animations, de la constitution de petites communautés unies et impliqués dans la vie de leur quartier. La favorisation de la mixité sociale et culturelle entre ainsi dans les critères majeurs de développement de la ville.

 

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